Comme le dit le dicton, c’est la roue qui grince qui reçoit l’huile. À moins de travailler dans une entreprise où les hausses de salaire vont automatiquement de pair avec le nombre d’heures effectuées ou votre performance, rares sont les employeurs qui, à part les augmentations prévues souvent liées à l'inflation, vont vous offrir une augmentation de salaire de façon spontanée. Par conséquent, pour recevoir une augmentation de salaire, il faut avant tout la demander. Demandez et vous recevrez? Ce n’est quand même pas si simple…
De nos jours, il est sans doute plus réaliste de dire : négocier et vous recevrez.
Voici cinq conseils essentiels pour ce faire :
Préparez-vous bien
D’une part, si votre patron est parvenu au poste qu’il occupe, il y a de bonnes chances que ce soit un gestionnaire efficace. D’autre part, il possède une meilleure vue d’ensemble que vous sur l’entreprise. Pour lui faire face, vous vous devez de bien vous préparer et de lui apporter des arguments valables. Autrement dit, de parler son langage. Cela signifie qu’il est préférable de ne pas tenter de justifier votre augmentation par les voyages que vous avez envie de faire, mais plutôt par les améliorations que vous avez apportées ou par la clientèle que vous avez développée.
Soyez conscient de votre valeur
Impossible de négocier quoi que ce soit si vous n’en connaissez pas la valeur. Il en va de même de votre propre personne. Qu’elle est votre valeur au sein de l’entreprise? Quelle est-elle dans votre domaine d’expertise? Renseignez-vous dans un premier temps sur le salaire que touchent les employés occupant un poste similaire au vôtre ailleurs sur le marché. Puis demandez-vous jusqu’à quel point vous êtes indispensable. Être un des seuls spécialistes en ressources humaines dans une région éloignée est certainement un avantage que n’a pas un graphiste parmi 1 000 autres dans une métropole.
Ne négligez pas les avantages sociaux
On chiffre bien souvent ses attentes en dollars, mais il ne faut pas sous-estimer les avantages sociaux. Votre employeur n’est peut-être pas en mesure de faire de concessions salariales, mais une semaine supplémentaire de vacances se prend toujours bien. L’accès au régime d’assurance de la compagnie peut également valoir bien de l’argent. Sinon, il est toujours possible de négocier un horaire plus flexible, de travailler quatre jours sur cinq ou d’effectuer du télétravail.
Sachez attendre le bon moment…
Il vous faut considérer ici votre performance personnelle aussi bien que celle de l’entreprise. Il vaut évidemment mieux demander à être augmenté après une évaluation positive, qu’après être arrivé en retard au boulot deux matins consécutifs. Dans le même ordre d’idées, si certains de vos collègues viennent de recevoir une augmentation, il n’y a probablement pas de meilleur moment pour en demander une à votre tour. À l’opposé, si l’entreprise vient de perdre son plus gros client, il est préférable d’attendre un moment plus favorable.
…mais négociez plus tôt que tard
Attendre le bon moment ne signifie pas toujours de remettre la négociation à plus tard. Ne perdez pas de vue que les augmentations représentent un pourcentage additionnel de votre salaire précédent. Ainsi plus vous attendez, plus vous perdez puisqu’il faut tenir compte de l’effet boule de neige.