On l’espère tous et toutes : que la paix mondiale demeure bien plus que l’inverse. Mais imaginons, ne serait-ce qu’un instant, ce que vivraient les ingénieur·es si la planète replongeait dans un conflit global. Conséquence : leur téléphone risque de sonner beaucoup plus souvent… et pas forcément pour un nouveau projet d’énergie renouvelable dans le Bas-Saint-Laurent ou la réfection d’un ouvrage d’art!
La guerre, un accélérateur de besoins… et de stress
Première évidence : en contexte de guerre, la société entière bascule en mode urgence. L’État, les entreprises et même les start-ups redirigent leurs efforts pour soutenir l’effort de guerre. Résultat? Les ingénieur·es en aérospatiale, robotique, informatique, logistique ou encore cybersécurité deviennent soudain les stars du marché. Adieu les concours de design de ponts, bonjour les défis de haute voltige!
Le grand chambardement des priorités
Pendant qu’une partie des ingénieur·es se retrousse les manches pour concevoir des drones, protéger les réseaux informatiques ou inventer la prochaine innovation logistique, d’autres voient leurs projets mis sur pause. Soudainement, la rénovation du Centre Bell ou la construction d’un nouveau terrain de soccer perdent en priorité… au grand désarroi des amateurs de la "rondelle " et du " ballon rond ".
Cela signifie une réaffectation massive des talents. Dans certains cas, l’État pourrait même « réquisitionner » des profils jugés essentiels. L’expression « mobilité professionnelle » prend alors tout son sens (et non, ce n’est pas pour un nouveau défi à l’étranger, mais parfois… au front).
L’innovation technologique sur la testostérone (et quelques casse-têtes éthiques)
Les périodes de guerre accélèrent l’innovation à une vitesse folle. Cryptographie, IA, matériaux avancés : l’ingéniosité humaine carbure à l’adrénaline collective. Mais tout cela s’accompagne de pressions éthiques. Développer la technologie qui sauvera des vies… ou qui en prendra ? Le dilemme est bien réel, et il invite la profession à réfléchir à sa responsabilité sociale. Personne ne souhaite qu’un nouvel Hiroshima se reproduise, ni le développement d’une technologie encore plus destructrice pour l’humanité.
Après la tempête : retour à l’innovation de l’humanité et nouveaux horizons
Une fois la paix revenue (car on finit toujours par la souhaiter plus fort que tout), les ingénieur·es sont au cœur de la reconstruction. Qu’il s’agisse d’ingénieur civil, mécanique, électrique, production automatisée, électronique ou informatique, c’est le temps des grands chantiers, des innovations civiles héritées du secteur militaire, et de la réinvention des infrastructures. Ceux et celles qui auront développé des compétences dans l’urgence deviendront de précieuses ressources pour rebâtir le monde, parfois avec un regard neuf sur leur profession.
Résilience, adaptabilité… et un peu de civisme
Au fond, si une guerre mondiale bouleverserait à jamais le marché de l’emploi en ingénierie, elle démontrerait surtout la capacité des professionnel·les à s’adapter, à innover et à relever les défis, aussi inattendus soient-ils. Mais entre nous… gardons plutôt nos talents pour inventer la paix durable et construire un monde meilleur, non?